Télé-Haiku

Lors de la conférence de Haiku Canada, j’ai discuté avec Carmen Sterba qui a vécu 25 ans au Japon.  Elle m’a dit qu’au Japon, il y a des émissions de télévision sur les haikus! 


Il paraît que les grands haikistes sont des super-vedettes là-bas.  Il y a mêmes des articles de journaux à potins qui les concernent (Cette haikiste est-elle heureuse dans son mariage? Est-elle contente de sa grossesse?). 


Les haikistes connus sont payés 1,000$ par article et arrive à gagner leur vie avec le haïku.


Un jour, Carmen a défrayé 100$ pour le privilège d’assister à un lunch auquel un haïkiste connu était invité.  Lorsqu’on lui a demandé si elle voulait le rencontrer, elle a refusé.  Elle pensait que c’était déjà assez d’honneur d’être en sa présence.

2 thoughts on “Télé-Haiku

  1. Est-ce que tu aimerais que cela soit comme ça en Occident ?Il est vrai que ce serait chouette de pouvoir vivre de notre plume en écrivant des haïkus….mais en même temps, j’aime bien aussi le caractère “gratuit” et le genre d’anonymat dans lequel vit le petit monde du haïku ici – il a peut-être aussi ses avantages. Par exemple, je n’aimerais pas du tout devenir une sorte de vedette de journaux à potins !!!

  2. Moi aussi je pense que ce qui fait l’attrait du haiku (en occident), c’est qu’il est encore très peu connu et pratiqué.  Ainsi, lors des conférences on a la chance de discuter avec 40 passionnés de haikus, au lieu de se perdre dans un colloque de 300 personnes!
    Même Michael Dylan Welch, écrivain, conférencier et éditeur de haïku (c’est le “André Duhaime” des Etats-Unis) n’arrive pas à vivre du haïku.  Les revenus de ses livres (en tant qu’auteur et éditeur) servent à compenser ses  dépenses pour la production des livres, ses déplacements, ses abonnements à de multiples revues de haïku, les conférences auxquelles il assiste, etc.
    Sa femme (qui est japonaise) lui pardonne ses escapades, même si elle ne comprend pas vraiment son intérêt : “le haiku, c’est pour les personnes âgées” lui a-t-elle dit un jour.  (Ce qui est vrai au Japon, parait-il.)
    Anyway… Vive l’anonymat!  (“Vivons heureux, vivons cachés”, comme disait l’autre)

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